Décidément, hors notifications, je ne vois pas arriver les nouveaux posts sur Paléocru. Je devrais penser à y aller voir de temps en temps, mais avec mes multiples pages facebook, sites, bouquins, traductions, le temps passe et j'oublie.
Toutes mes excuses donc à Aliénor, et si possible penser à notifier les futures réponses.
Vous parlez de ma tumeur au genou, cela remonte à 1984 (j'avais juste 50 ans). Cette tumeur est apparue à la suite d’une longue période d'excès de viande rouge. J'ai délibérément fait l'expérience, et ma femme aussi, de consommer régulièrement de la viande jusqu'à arrêt gustatif, afin de vérifier le fonctionnement de l'instinct avec la viande crue et non assaisonnée. Ce que nous n’avions pas pris en compte, c'est que les viandes dont nous disposions résultaient de siècles de sélection par les éleveurs. Le bœuf, le mouton et le porc (le cheval dans une moindre mesure) ont acquis des saveurs beaucoup plus douces que leurs homologues sauvages. C'est surtout la variation de saveur qui est beaucoup moins nette : le chamois, le bison, la marmotte changent fortement de goût avec la disparition du besoin. Alors que ces viandes d'animaux reproduits par les éleveurs depuis des millénaires ont pu dériver peu à peu vers des saveurs restant agréables alors même qu'elles ne répondent à aucun besoin. C'est-à-dire que nous ne leur sommes pas adaptés génétiquement.
La dérive gustative s'explique facilement en tant que corollaire de l'art culinaire : dès l'instant où les consommateurs étaient saturés de protéines sous l'effet des recettes de cuisine, les viandes sauvages leur paraissaient inconsommables. Le goût étant désagréable dès la première bouchée (cela malgré la cuisson qui je masque pas suffisamment ces saveurs de gibier), ils ont tout naturellement donné priorité à la reproduction des lignées d'élevage présentant les saveurs les plus passe-partout. C'est aussi la raison qui a fait développer les recettes de marinade pour les viandes sauvages.
Bref, ma femme et moi, ainsi que de nombreux instinctos de l'époque, avons pu nous saturer de protéines sans que l'arrêt instinctif ne nous prévienne à temps. Différents symptômes sont alors apparus, dont la tumeur au genou que vous mentionnez. Ne comprenant pas de suite le processus, je l'ai faite opérer, alors qu'elle était grosse comme une petite noix. Mais continuant la surcharge de viande, je l'ai vue repousser jusqu'au même volume en peut-être six mois. Ayant entre-temps incriminé l'excès de viande, et plutôt que de subir une deuxième opération d'efficacité douteuse, j'ai simplement supprimé toutes les protéines animales. La tumeur a rapidement commencé à fondre, il n'en restait plus trace au bout de six mois environ.
Mais l'histoire ne se termine pas là : cette carence systématique de protéines me valut pour effet collatéral une belle hernie inguinale. Je décidai donc de consommer cette fois de la viande de gibier sauvage, misant sur une meilleure équilibration grâce aux arrêts plus nets. Le pharmacien, à qui je demandais un bandage herniaire, m'assura que jamais une telle hernie ne pourrait guérir et que l'absence d'opération me mettrait en danger de mort (occlusion, nécrose de la boucle intestinale). Au bout de huit mois, il pouvait constater que la hernie avait totalement disparu. Elle n'a jamais récidivé.
C'est à la même époque que ma femme a fait un cancer de l'utérus, avec pour différence qu'elle n'a pas accepté l'idée que la viande d'élevage pourrait en être la cause. Elle a ainsi perdu bien deux ans et n'a bien voulu se priver de viande que trois semaines avant son décès. Celui-ci a été dû non à la tumeur elle-même, mais à une kératinisation foudroyante des bronches sous l'effet d'une chimiothérapie connue pour cet effet secondaire.
Cet excès de protéines m’a valu à moi aussi quelques troubles au niveau de la kératinisation : rides, tympan et cristallin moins souples, grains de beauté, cela dans des proportions que l'on pourrait considérer comme associées à un vieillissement normal. Mais avec le temps et l’introduction progressive d’insectes (surtout de couvain d’abeilles), j’ai pu voir ces troubles singulièrement régresser. Ceux qui ont pu voir mes dernières photos sur facebook ont été frappés et m’ont même suspecté d’avoir fait un lifting. Mon astigmatisme (je voyais deux étoiles dans le ciel pour une seule) a totalement disparu. Un début de DMLA à l'oeil gauche a aussi régressé au point que la petite zone aveugle a retrouvé une sensibilité quasiment normale. J’élève actuellement des abeilles et des ténébrions, afin de poursuivre cette expérience de manière plus suivie. Je donnerai les résultats après les prochaines miellées...
Question dents, il faut plutôt prendre en considération celles de mes enfants. Mon fils cadet, notamment, né de mère instincto depuis dix ans et pratiquant lui-même dès la naissance, n’a à 44 ans pas une seule carie. On ne peut pas se fier, pour juger de l’effet de l’instincto sur les dents, à des individus l’ayant commencée après des années de cuisine, car le processus de la carie est beaucoup plus en rapport avec les matières stockées dans l’organisme, qu’avec l’alimentation quotidienne. Dans votre propre cas, il est très possible que les chocs alimentaires que vous avez connus en Amérique du sud.
Cheveux : comme je le signalais récemment sur ma page facebook, photographie à l'appui, j'ai vu repousser toute une zone de cheveux au-dessus du front. Le reste de ma chevelure est parfait, la couleur a même foncé ces derniers temps malgré le soleil du Portugal. C'est en principe lié à un meilleur équilibre auto-immun, en rapport direct avec les apports de protéines.
Je crains que le jeûne, surtout anhydrique, provoque une déséquestration de molécules nocives, qui pourront justement se déposer au passage dans la dentine (surtout s’il y a déshydratation) et ouvrir la voie à la carie. Sans compter d'autres dommages possibles au niveau des organes internes.
Question Jardin des Délices : connaissez-vous ma page de groupe « Le mystère Jérôme Bosch résolu ? » sur facebook ? Vous trouverez aussi certains articles sur
www.culture-nature.eu , ou sur
www.psychototale.com , ou mieux encore dans mon livre "Jardin des Délices, le Mystère Jérôme Bosch résolu".