Guy-Claude Burger vient de publier le message suivant sur un autre forum :J’ai demandé à l’un de mes anciens collaborateurs de rééditer le protocole que nous avions suivi dans la première période, cette fois sur toutes les personnes qu’il lui a été possible d’atteindre pratiquant l’instinctonutrition en France depuis plus de cinq ans afin de calculer leur Indice de Masse Corporelle (IMC, ou BMI).
L’IMC donne pour mesure de l’équilibre staturo-pondéral le quotient de la masse du corps en kg par le carré de la taille en mètres. Il est un bon indicateur du fonctionnement métabolique et de l’équilibre nutritionnel à long terme, toute carence conduisant à des troubles s’exprimant le plus souvent par un déficit pondéral, alors que l’excès calorique favorise le surpoids voire l’obésité.
L’IMC est répartie par l’OMS en 3 catégories plus des sous-catégories :

(Source : International Classification of adult underweight, overweight and obesity according to BMI)
Hypothèse de départ : l’instinctonutrition n’aurait pas d’influence sur l’équilibre staturo-pondéral, de sorte que les valeurs moyennes et les écarts-types devraient être les mêmes.
Hypothèses secondaires : la transformation des propriétés organoleptiques des aliments ne modifierait pas l’équilibration alimentaire ; les modifications biochimiques des nutriments et molécules complexes ne provoqueraient pas de déséquilibre pondéral.
Notre protocole comprenait les étapes suivantes :
I°) rechercher une quarantaine de personnes pratiquant l’instinctonutrition depuis au moins 5 ans.
2°) enregistrer leur âge, la durée de pratique, le poids et la taille (le sexe n’a pas été pris en compte dans cette étude car il n’a pas d’influence significative sur l’IMC).
3°) calculer l´IMC de chaque sujet.
4°) calculer la moyenne des IMC.
5°) calculer l’écart-type des valeurs individuelles.
6°) comparer la moyenne obtenue à cette d´une population générale (1), constituant le groupe de contrôle.
7°) comparer l’écart-type obtenu à l’écart-type dans la population générale.
8°) interpréter les résultats en fonction de l’hypothèse de départ.
9°) interpréter les résultats en fonction des hypothèses secondaires.
10°) formuler des hypothèses alternatives.
RESULTATS
La corpulence considérée comme normale correspond à un IMC compris entre 18,5 et 25 kg/m2. La moyenne des IMC sous instinctonutrition est de 20,98 kg/m2, soit légèrement plus basse que la médiane (21,75 kg/m2). Elle est en revanche nettement plus basse que la moyenne effective mesurée sous alimentation traditionnelle qui est de 25 kg/m2.

Un test de t non apparié sur l´IMC des 2 populations montre qu’ils sont statistiquement très significativement différents :
t= -6.594, df= 541493, p<0.001
DISCUSSION
La moyenne des IMC dans la population sous alimentation traditionnelle est de 25kg/m², soit égal à la borne supérieure de la corpulence normale. Cela traduit bien le fait qu’une grande partie de la population est touchée par le surpoids ou par l’obésité. L’écart-type de 4 kg/m² correspond effectivement à une distribution s’étalant jusque dans les zones supérieures de l’excédent de poids.
En revanche, la moyenne de 20, 98 kg/m² obtenue sous instinctonutrition est proche de la moyenne entre les bornes supérieure et inférieure de la corpulence normale. La distribution des sujets peut donc s’inscrire entre les deux extrêmes. L’écart-type de 1,5 kg/m² montre en effet que la grande majorité des sujets pourra se situer dans la plage de corpulence normale.
Les écarts-types (respectivement 1,5 et 4 kg/m²) sont quasiment dans un rapport de 1 à 3. Cette forte différence peut s’interpréter comme une régulation de la masse corporelle nettement plus favorable dans le cas de l’instinctonutrition ou, réciproquement, comme une perturbation de l’équilibration nutritionnelle et/ou du métabolisme sous l’effet des altérations culinaires des aliments.
L’équilibre staturo-pondéral des animaux sauvages est légendaire. Il pourrait dès lors s’expliquer à partir de facteurs alimentaires plutôt que par une sélection naturelle plus importante. En d’autres termes, on pourrait dire que l’alimentation primitive serait en mesure d’assurer une régularité staturopondérale aussi bien à l’être humain qu’à l’animal. Ou encore, par voie de réciproque, que l’alimentation transformée explique les disparités pondérales observables chez l’être humain, et que le renoncement à l’art culinaire pourrait suffire à régler la plupart des problèmes de surpoids et d’obésité qui touchent notre société.
Sachant que le surpoids et l’obésité constituent des facteurs de risque importants de maladies cardiovasculaires et de cancer, les résultats obtenus dans cette étude laissent présager que la pratique d’une alimentation préculinaire telle l’instinctonutrition pourrait contribuer à protéger l’individu à l’abri contre ces deux fléaux de notre civilisation.
CONCLUSION
1/ Les résultats de cette étude semblent montrer que l’instinctothérapie est en mesure d’assurer un IMC parfaitement normal.
2/ Ils font également apparaître que la population générale est à la limite du surpoids très probablement sous l’effet des caractéristiques de l’alimentation traditionnelle.
3/ L'absence de dénutrition et de surpoids (16 < IMC < 25) laisse penser que la régulation nutritionnelle spontanée caractéristique de l'instinctothérapie évite aussi bien les carences que les surcharges.
4/ La différence entre les IMC mesurés en présence ou en absence d’artifices culinaires est statistiquement très significative et témoigne d'un impact majeur de ces derniers sur l'équilibre biologique.
5/ La régulation pondérale s’avérant significativement différente entre les deux populations, les causes devraient être cherchées dans les différences organoleptiques et/ou biochimiques entre aliments primitifs et aliments transformés.
6/ Le surpoids et l'obésite favorisant les maladies cardiovasculaires et cancéreuses, il semble qu'une hygiène alimentaire de type paléolithique et une meilleure écoute du corps constitueraient un facteur essentiel de prévention.
Cordialement,
GCBurger
REFERENCES
BMI sur Wikipédia anglais(1) Body-mass index and cause-specific mortality in 900 000 adults: collaborative analyses of 57 prospective studies. The Lancet. 2009; 373(9669): 1083-1096.
link